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LE MODELE SUEDOIS               

Les prisons ouvertes sont un type de prison bien ancrée dans le système pénal Suédois depuis 1975. Mais en Suède il n’y a pas que des modèles de systèmes ouverts. En effet, le système pénal suédois est constitué en tout de cinquante-quatre prisons divisées en 5 genres différents. A Chaque genre est attribué une lettre de A à E, la lettre E correspondant aux prisons ouvertes.  En Suède, quatorze prisons sont de classes E, mais il n’y en que onze qui sont vraiment en régime ouvert.

La prison ouverte en Suède est considérée comme une option de peine comme les autres, les condamnés ayant comme choix de travailler dans des modèles ouverts ou bien d'être en prison fermée. Le travail proposé dans ces prisons est une clé pour la réinsertion du «client» (nom donné aux prisonniers dans un modèle ouvert), le travail proposé aux détenus leur permettant d'être plus autonomes.

Chez certains détenus, le fait de travailler leur permet de s'évader du monde du crime car souvent c'était leur principale occupation avant leur détention. Ils débutent leur journée à 8h pour la finir à 16h et sont rémunérés 40 euros la semaine. 

Le système profite également à l'économie du pays car dans certaines prisons, les détenus travaillent pour le compte d'industries suédoises.

 

Le travail :
Efficacité du modèle :

Ce système de prison ouverte est plus qu'efficace : en effet, dans ce pays scandinave, le nombre de détenus  baisse d'environ 1% par an depuis 2004, année où le pays avait enregistré son plus fort taux de remplissage avec 5 722 prisonniers. Entre 2011 et 2012, le nombre de détenus a chuté de 6 % en Suède. Sur 9,5 millions d’habitants, seuls 4 852 sont emprisonnés, ce qui représente l’un des taux d’incarcération les plus bas au monde. En 2013, la Suède a fermé en tout quatre de ses pénitenciers dans les villes d'Aby, Haja, Batshagen et Kristiandstad. La population carcérale est tellement faible en Suède que certains de ses voisins, comme la Norvège, décident d'envoyer des prisonniers dans les établissements suédois.

D'où proviennent ces résultats incroyables ? D'après le chef de l'administration pénitentiaire suédoise Nils Öberg, cette baisse du taux d'incarcération serait dû à l'investissement des politiques de réinsertion sociale et de prévention contre la récidive.

 

La baisse du taux de crimminalité serait due pour certains à l'efficacité du régime ouvert  mais aussi à l'instauration en 2011 - par la Cour suprême du pays - de peines moins lourdes pour les infractions liées à la drogue. Ainsi, la plupart des détenus de ces prisons ont des peines qui n'excèdent pas les cinq ans.

 

Quelques failles

Malgré une population carcéral représentant 0,05% de la population Suèdoise, le pays nordique doit faire face tout de même à un problème qu'est le viol. En 2007, des statistiques montrent que la Suède est le pays où le plus de viols ont lieux avec un total de 53 viols pour 100 000 habitants. Le résultat de cette statistique est dû au fait que la Suède a une définition bien différente du viol comparé aux autres pays européen. En effet, à partir de 2005 pour qu'il est eu viols la victime n'était pas obligée d'avoir subie des violences physiques ou bien des menaces. Dès que la victime se trouve dans un "état d'impuissance", tel que l'ivresse ou bien une sorte de fatigue elle peut porter plainte.

Quelques failles :

Malgré une population carcérale représentant 0,05% de la population suédoise, le pays doit faire face tout de même au problème du viol. En effet, en 2007, des statistiques montrent que la Suède est le pays européen où le plus de viols ont lieu avec un total de 53 viols pour 100 000 habitants. Ce résultat est dû au fait que la Suède a une définition bien différente du viol comparé aux autres pays européens. En effet, à partir de 2005, pour que l'acte soit qualifié de viol, la victime n'est pas obligée d'avoir subi des violences physiques ou bien des menaces ; dès que la victime se trouve dans un "état d'impuissance", tel que l'ivresse ou bien une sorte de fatigue, elle peut porter plainte pour viol.

Les prisons ouvertes : un coût financier moindre ? 

Le comité d'organisation de la conférence de consensus du ministère de la justice suédois a calculé qu'un détenu dans une prison fermée coûte en moyenne à la société 32 000 euros par an, soit 87,68 euros par jour. Il persiste de fortes disparités selon le type de prisons : le coût de la journée dans une maison d'arrêt  s'établissait en 2011 à 85,44 euros, dans un centre de détention  à 98,08 euros, dans un centre pénitentiaire  à 96,01 euros et dans une maison centrale à 196,14 euros, soit environ le double.

 

Ces chiffres intègrent les budgets de fonctionnement et les charges de personnel, mais seulement dans les 141 établissements entièrement gérés par l'administration pénitentiaire, et pas dans les 50 autres qui sont sous partenariat public-privé, dont la gestion relève d'une convention particulière. Le prix de journée d'un établissement pénitentiaire pour mineurs est de 496 euros, en raison du fort taux théorique d'encadrement (1,2 personne par mineur).

 

Les peines alternatives à l'incarcération reviennent nettement moins cher : 

La journée avec un bracelet électronique coûte seulement 10,43 euros, en intégrant le coût du personnel de surveillance, celui des conseillers pénitentiaires d'insertion et des assistantes sociales, le coût des véhicules pour la pose du bracelet et le matériel (5 euros pour un bracelet simple). Une journée de placement à l'extérieur revient en moyenne à 31,32 euros en fonction des prestations fournies, des repas et de l'hébergement.

 

Le coût de la semi-liberté (c'est-à-dire lorsque les détenus rentrent en prison le soir) est évalué à 59,19 euros, y compris les charges de fonctionnement et de personnel, ce qui revient également moins cher qu'en prison fermée.

La Prison Ouverte soutenue par une politique de libération conditionnelle​ en Suède :

La Suède, depuis 1998, a mis en place une politique de libération conditionnelle qui s'active obligatoirement aux deux-tiers de la peine, pour l'ensemble des détenus. Norman Bishop, l'homme à l'origine de cette loi sur la libération conditionnelle automatique en Suède, explique que le fait de donner une date fixe aux agents de probation leur ouvre la possibilité d'organiser la libération d'un détenu pour optimiser sa réintégration dans la société. Les pays scandinaves, comme la Suède, mettent un point d'honneur à avoir au niveau de la législation des choses concrètes, telles que la libération conditionnelle d'office.

Cette loi empêche la récidive qui arrive en général  très vite après la libération si celle-ci n'est pas correctement préparée en amont. La conditionnelle est en Suède assortie de mesures :  programmes  contre les addictions, les violences sexuelles ou la violence impulsive, port de bracelets électroniques, ... De plus, en sortant de prisons, les détenus peuvent être accompagnés par une association d’anciens détenus bénévoles.

 Photo prise d'une prison ouverte en Suède.                                                                    Photo d'un jeune détenu ayant accès à une

 Le batiment fait office de pénitencié ici.                                                                           console de jeu dans sa cellule.                                                                                                                         

© 2016 Crée par Sensey Noé - Poinsenet Esther - Weingarten Gauthier

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