top of page

CONCLUSION

Malgré les dispositifs de réinsertion prévus à l’intérieur et en dehors des établissements pénitenciers, le taux de récidive reste très élevé en France.

 

En effet, la vétusté des prisons, la surpopulation carcérale, le manque de moyens de la justice imposent des conditions de vie difficiles aux détenus et rend plus compliquée leur réinsertion dans la société.

 

En 2010, le taux de récidive global (toutes condamnations confondues) était de 38% en France, dont 43% pour les stupéfiants, 53% pour vol ou recel, 33% pour l’alcool au volant et 6% pour les crimes (contre 3,99% en 2010)

59% d’anciens détenus sont recondamnés dans les 5 ans après leur première détention dont 76% pour coups et blessures volontaires et 75% des mineurs (Etudes publiée par deux chercheurs de l’administration pénitentiaire en 2011).

En revanche, 63% des personnes libérés sans avoir bénéficié d’une libération conditionnelle seront recondamnées dans 63% des cas, contre seulement 39% de ceux ayant bénéficié d’une libération conditionnelle. (Chiffres de 2011 du ministère de la Justice).

Si l’on compare avec les taux de récidive de quelques autres pays, en distinguant ceux qui ont un système carcéral ouvert ou fermé :

 

  - 66% de taux de récidive aux Etats-Unis (système sans prison ouverte) ;

  - 31% en Finlande (système avec prisons ouvertes) ;

  - 28% au Danemark (système avec prisons ouvertes)

  - 20% en Norvège où 20 à 30% de la population carcérale va dans des prisons ouvertes           (exemple : 16% de récidive pour la prison ouverte de Bastoy).

 

On en déduit de ces éléments que la société court davantage de risque avec les anciens détenus qui ont purgé la totalité de leur peine derrière des barreaux, qu’avec ceux qui ont pu bénéficier d’une réinsertion en milieu ouvert ou d’un système avec prisons ouvertes. Moins longtemps le détenu sera emprisonné, plus grande sera sa chance de se re-socialiser. La France, en retard sur cette question en Europe, a récemment engagé quelques réformes en ce sens. L’ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira entendait innover avec la “contrainte pénale” qui instaure une nouvelle peine en milieu ouvert.

Or, depuis plus d’un demi-siècle, une expérience existe en Corse qui se rapproche au plus près du modèle des prisons ouvertes de l’Europe du nord, la prison de Casabianda.

© 2016 Crée par Sensey Noé - Poinsenet Esther - Weingarten Gauthier

bottom of page