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L’état des lieux alarmant des prisons françaises

La surpopulation carcérale

La densité carcérale en France a été épinglée par le Conseil de l’Europe en 2013. Celle-ci était de 117,2 détenus pour 100 places en 2013, contre 94,2 en moyenne au sein des 48 Etats membres du Conseil de l’Europe. Cette surpopulation carcérale entraine une augmentation des violences entre détenus et contre le personnel pénitentiaire.

Taux de suicide record

C’est un critère souvent retenu pour révéler le mal-être des détenus. En 2012, le taux de suicide des détenus en France était de 14,4 pour 10 000 et a grimpé à 15,6 en 2014, contre une moyenne européenne de 7,7. Un détenu se donne la mort tous les trois jours dans les prisons françaises, là où ils sont dix fois moins nombreux à le faire dans les prisons espagnoles. Cela place la France au 41ème rang des pays du Conseil de l’Europe, selon le Rapport du Conseil de l’Europe sur les prisons de 2015.

Un manque de moyens

Les moyens financiers mobilisés par l’Etat en faveur des populations incarcérées dans les 188 centres de détention ne représentent que 97 € par jour et par détenu alors qu’ils sont par exemple de 116 € en Allemagne, 128 euros en Italie, 273 € aux Pays-Bas et de 317 € en Suède.

Des détenus peu qualifiés

La plupart des détenus ont un niveau d’étude et de qualification professionnelle très faible. En effet, plus de la moitié des personnes détenues se situent au mieux à un niveau de fin d’études primaires et ne disposent pas de réelle qualification professionnelle. 43% des détenus n’ont d’ailleurs aucun diplôme et le taux d’illettrisme de la population détenue est d'environ de 11 % alors que la moyenne nationale n’est que de 7% (selon les chiffres clés de l’administration pénitentiaire au 1er janvier 2015, direction de l’administration pénitentiaire).​

Quelle est la place des victimes ?

En lien avec le juge d’application des peines et le procureur, nous exigeons qu’un effort particulier soit fait pour leur indemnisation. En plus du pourcentage prélevé d’autorité pour la partie civile, nous incitons fortement les détenus à verser un supplément. Bien sûr, certains – même s’ils savent que cela contrarie leur remise de peine – refusent de le faire. Reconnaître qu’ils sont coupables est au-dessus de leurs forces. Mais payer plus, c’est un respect dû à la victime, c’est faire un geste volontaire, c’est donc montrer une véritable compassion.

© 2016 Crée par Sensey Noé - Poinsenet Esther - Weingarten Gauthier

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